Au centre de ton visage je défais la poussière,
me donnant la caresse exiguë que les arbres refusent
Je ressemble à une cérémonie
que les fleurs encerclent que les lumières cernent que les paroles oublient
Le premier livre de Julia Lepère, qui frappe par la précision de ses images, la justesse de son souffle, la tenue de son vers, tourne autour de la figure de Mélusine, qui donne son titre à la partie centrale : la parole poétique apparaît comme une puissance de métamorphose, capable d’insuffler à la plus fragile déclaration amoureuse l’envergure cosmique d’une prière chamanique. Tirant en partie sa puissance de l’imaginaire médiéval, c’est une voix dans le même temps charnelle et abstraite, incandescente et rituelle, qui se donne à lire dans ces pages.
Ouvrage publié avec l'aide du Centre national du livre.