Les arbres sont les sentinelles des dieux, ou eux-mêmes Dryades et Hamadryades et leurs longs doigts branchus feuillus qui vous cueillent à la Arcimboldo, ou vous chatouillent de leurs aiguilles, inquiétants, quand vous avez un peu trop fait durer en forêt la promenade : la sapinière est presque obscure, juste une raie échancrée de bleu par-dessus.
Pour une tombe, il faudrait un mirabellier, face à lui la dalle de marbre : dans la canicule d'août il y jouerait au ping-pong de toutes ses balles mordorées et ça tiendrait un peu compagnie.
Ne croyez jamais quelqu'un qui vous dit qu'il a commencé à parler avec un arbre. C'est toujours l'arbre qui commence.